Sauf à vouloir profiter du malheur de nos frères et sœurs, à quoi bon les soigner pour les renvoyer immédiatement dans cette civilisation pathogène ?

Il ne s’agit pas de soulager temporairement les douleurs qu’elles soient physiques ou  morales mais bien de créer cette autonomie qui nous permettra de rompre de manière radical et définitive avec ce paradigme de la suprématie blanche d’où découle tous nos maux : «  le colonisé découvre le réel elle transforme dans le mouvement de sa praxis dans l’exercice de la violence, dans son projet de libération. le problème se pose maintenant de saisir cette violence en train de se réorienter. alors qu’elle se complaisait dans les mythes et qu’elle s’ingéniait à découvrir des occasions de suicide collectif, voici que des conditions nouvelles vont lui permettre de changer d’orientation »^[1].